Comment conter Versailles dans la splendeur de l'été, un ciel soudain empreint d'orage, les nuages noueux puis s'allongeant comme les magnifiques arbres de bronze du sculpteur Penone, toute cette houle de sauges lavandes et blanches écumant les escaliers de marbre de Trianon. Comment songer, autrement que par le souhait intense de son recommencement , à ces promenades entres les noisetiers élevés en colonnade et qui viennent broder des allées superbes de bosquets en pièces d'eaux .
Puis ce fut la lumière éblouissante caressant les innombrables arbres de l'orangerie, nulle présence en ce jour de fermeture du domaine que la rumeur étrange et prégnante d'un siècle si ancien et la conscience soudain d'un privilège et d'une solitude , merci aux aimables jardiniers de Versailles